💥 « JE COMPRENDS LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, MAIS NE LA TRANSFORMEZ PAS EN ARME POUR INSULTER LA COULEUR DE PEAU DES AUTRES ET CACHER VOS PENSÉES TOXIQUES… »

Par Antoine Duval, Cancun (Mexique) – 1er décembre 2025

C’était censé être une finale triomphale aux WTA Finals 2025, un couronnement pour Coco Gauff après une saison en dents de scie marquée par son titre à Roland-Garros et des doutes persistants sur son service.

À 21 ans, l’Américaine, numéro 3 mondiale, affrontait son aînée et compatriote Jessica Pegula en finale, devant 12 000 spectateurs en délire dans l’arène ensoleillée de Cancun. Gauff menait 6-4, 5-4, service pour le match. Puis, un double faute. Une autre. Et soudain, Pegula égalisait : 6-4, 7-5.

La défaite, brutale, inattendue, en 1 h 47 de jeu.

Mais ce n’était que le début du cauchemar.

À peine descendue du court, téléphone en main pour un live Instagram improvisé, Coco Gauff a reçu l’avalanche. Des milliers de messages, un torrent de haine qui a submergé ses notifications en moins de 30 minutes.

« Va rentrer chez toi, tu n’es pas faite pour ça », « Trop de drama pour une Noire qui joue sur la pitié », « Ton service est aussi faible que ton talent – typique des athlètes “diversité” ».

Des insultes raciales pures : des emojis de singes, des références à la couleur de sa peau, des menaces voilées sur sa famille. Des comptes anonymes, mais aussi des pseudos vérifiés de fans autoproclamés de Pegula ou de rivales européennes.

Coco, les yeux rougis par la défaite et la rage, a éteint la caméra un instant. Puis elle l’a rallumée, le menton haut, la voix tremblante mais ferme. Elle a lu quelques messages à voix haute, pour que le monde voie.

Et elle a lâché ces mots, gravés désormais dans l’histoire du tennis :

« Je comprends ce qu’est la liberté d’expression, mais ne la transformez pas en une arme pour insulter la couleur de peau des autres et cacher vos pensées toxiques… »

Le silence qui a suivi a duré 12 secondes – le temps pour 1,2 million de viewers en direct de réaliser l’ampleur. Puis, l’explosion : #StandWithCoco a explosé sur X, avec 2,4 millions de mentions en une heure.

Des fans en larmes, des athlètes solidaires, des appels à bannir les trolls. Mais la jeune Floridienne, encore en tenue de match, n’a pas arrêté là. « J’ai gagné un Grand Chelem, je suis en finale du Masters, et on me réduit à ma peau ? C’est pathétique. Et fatigant.

Mais je ne me tairai pas. Pour toutes les filles comme moi qui lisent ça en cachette. »

Le tennis, ce sport d’élégance et de fair-play, s’est soudain retrouvé face à son miroir le plus sombre.

Coco n’est pas la première : Serena Williams a subi pire, Naomi Osaka a craqué sous la pression raciste, et le récent rapport WTA-ITF de juin 2025 révélait que 26 % des abus en ligne visent cinq joueuses – dont Gauff en tête.

Des menaces de mort, des nudes forcés, des insultes raciales : 8 000 posts toxiques en un an, de 4 200 comptes. Mais cette fois, la défaite en finale a servi de détonateur. Les haters, planqués derrière des avatars, ont cru que la vulnérabilité de Coco était une invitation.

Et puis, comme un coup de tonnerre, Gaël Monfils s’est levé. Le Français de 39 ans, vétéran charismatique, mari de la numéro 1 mondiale Elina Svitolina et père d’une petite fille, était en vacances à Miami, loin du tumulte.

Mais à 23 h 15, heure de Cancun, il a posté une vidéo sur Instagram, vue 8 millions de fois en 24 heures. Assis sur son balcon, regard sombre, il a parlé sans filtre, avec un courage qui a laissé la planète tennis bouche bée.

« Coco, ma petite sœur… J’ai vu les messages. J’ai vu la haine. Et je vous le dis à tous, ces ‘fans’ qui se cachent : vous n’êtes pas des supporters. Vous êtes des lâches. Le tennis, c’est pas un terrain pour vos préjugés racistes.

Coco Gauff est une guerrière, une championne, une Noire fière qui porte notre sport plus haut que vous ne l’imaginez. Elle a 21 ans et elle affronte des monstres comme moi sur le court, et des monstres comme vous en dehors.

Assez ! Si vous touchez à elle, vous touchez à nous tous. Je suis avec toi, Coco. Et si ça veut dire que je dois me lever contre des idiots, je le ferai. Toujours. »

17 mots. Simples, puissants, sans concession. La vidéo s’est propagée comme une traînée de poudre. Monfils, connu pour son humour et sa nonchalance, a montré une facette inédite : le protecteur, l’allié inconditionnel.

La communauté du tennis a applaudi : Iga Swiatek a liké et commenté « Respect total », Aryna Sabalenka a reposté avec un poing levé, et même Novak Djokovic a tweeté : « Gaël dit vrai. Coco, tu es une inspiration. Le sport unit, pas divise. »

Les conséquences ont été immédiates. L’ATP et la WTA ont annoncé une task force conjointe contre le harcèlement en ligne, avec modération AI renforcée. X (ex-Twitter) a suspendu 1 200 comptes en 48 heures.

Pegula, elle-même sous le feu des critiques pour avoir « volé » la finale, a posté un message de soutien : « Coco, tu es la meilleure. Ignore les idiots. On est famille.

» Et les sponsors de Gauff – Nike, New Balance – ont lancé une campagne #WordsMatter, reversant 1 million de dollars à des associations anti-racisme.

Ce soir, Coco Gauff s’entraîne déjà pour 2026, à Delray Beach. Elle a répondu à Monfils en privé, puis en public : « Merci, Gaël. Ton courage m’a donné le mien. Ensemble, on pédale plus fort.

» Le tennis, ce monde de courts immaculés, vient de se rappeler qu’il est fait d’humains – fragiles, mais unis face à la toxine.

La finale est perdue. Mais la bataille pour la dignité est gagnée. Et Coco Gauff, avec son cœur de lionne, roule vers l’avenir, plus rapide que jamais.